« GALERIE CLAIRE CORCIA » ZAHRA ZEINALI – HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN ? 323, rue Saint-Martin 75003 PARIS jusqu’au 2 janvier 2022 Vite, vite, iI ne reste que quelques jours pour découvrir cette artiste incroyablement attachante et talentueuse. Oui hier Zahra Zeinali a quitté son Iran natal où son enfance a été marquée par un État où les cordes ne servaient pas qu’à sauter, où son manque de poupée l’a amenée à s’occuper artistiquement d’enfants. Cette âme d’enfance elle l’a emportée avec elle pour venir au pays des Droits de l’Homme. Aujourd’hui, ici, elle est toujours fracassée par son voyage intérieur, son quotidien loin de ses racines où les poupées ne sont plus représentées dans les bras des jeunes filles bien sages. Sa peinture abstraite de ses débuts s’est transformée en des mises en peinture de scènes qui nous éclatent à la gueule comme des romans de Stephen King ou des symphonies tragiques de Mahler. Ne cherchez pas une distanciation, son univers sombre et désespéré, elle nous le lance en pleine peinture, âme sensible s’abstenir ! Aujourd’hui, avec ses œuvres récentes, elle ne peut pas se résoudre à oublier ce triste espace qu’elle nomme son passé. Avec elle, nous sommes au cœur de notre inhumanité. Alors […] Read More
LA MAISON DE POUPEES de ZAHRA ZEINALI A quoi peut bien aspirer un vrai tempérament d’artiste après une jeunesse passée de nos jours en Iran ? A fuir les tracas, les préjugés, les restrictions, à ouvrir en grand une fenêtre de liberté riche de potentialités qu’on a cru longtemps inaccessibles. Zahra Zeilani devient pendant quinze ans professeur d’art plastique. Ses élèves ont de 6 à 12 ans. Dessin, sculptures, peinture, conception de maquettes, elle leur enseigne une grande diversité de techniques, mais surtout à réfléchir et à concevoir librement par eux-mêmes, dans une atmosphère de joyeux désordre créatif qui, étonnamment, est tolérée par une sourcilleuse hiérarchie. Puis elle passe quatre années à l’Université d’Art et d’Architecture de Téhéran. Quand elle débarque en France, après une brève période abstraite inspirée par les rythmes de la nature, c’est à l’époque des attentats de Charlie et du Bataclan, ce qui la marque profondément, au point d’assombrir durablement l’idéal d’émancipation et d’autonomie qu’elle avait projeté sur son séjour parisien. “Il n’y a pas de paradis sur terre” conclut-elle avec un sourire mélancolique. Une poupée ancienne, achetée 1 euro dans un débarras, provoque chez elle un déclic. L’empreinte amère laissée par l’enfermement iranien, le souvenir […] Read More
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